Voilà la règle du jeu qui a été la nôtre pour la conception et la réalisation de cette exposition temporaire.

Du hochet de la Rome antique à la Gameboy des années 80, le visiteur voyageait à travers les époques via des dispositifs surprenants et amusants.

Ainsi, sur l’un des murs d’une cabane intergénérationnelle, un train électrique circulait, projeté sur d’un décor de maquette ferroviaire en graphisme.

Dans le même registre, une fresque graphique se déploie sur le long mur figurant les silhouettes surdimensionnées des jouets phares du XX^e-XXI^e siècle : une Barbie, un ours en peluche, un Playmobil, un vaisseau spatial, un petit soldat…

Le parcours s’articulait à travers des « cabanes » chronologiques, comme autant d’espaces de jeu où l’on pouvait découvrir des jeux et jouets issus de l’époque couverte par la section de l’exposition en question.

Chaque façade de cabane s’inspirait de l’architecture de son époque et le jeune public y était accueilli par les ombres chinoises des ambassadeur•euse•s. Ces silhouettes s’animaient dans des poses évocatrices de moments de jeux, d’utilisation de jouets d’époque. Leur but était d’embarquer un court instant le visiteur dans leurs univers pour une meilleure contextualisation des pièces de la collection. 

Voici une histoire de l’enfance à travers les âges, incarnée par 600 jouets, œuvres et ouvrages qui avaient pris possession des trois niveaux de l’Hôtel départemental des Expositions à Draguignan.

Pour servir le propos du commissariat assuré par Anne Monier du Musée des Arts Décoratifs (Paris), nous avons travaillé à réinsuffler de la vie aux pièces exposées : soclage dynamique, silhouettes enfantines s’invitant en vitrines ou clins d’œil poétiques sous forme de projection animant le parcours. Des « enfants ambassadeurs » accueillaient le jeune public au sein de « cabanes » proposant la manipulation de fac-similés de jouets anciens. La circulation entre les différents niveaux du bâtiment était gamifiée sous forme de jeu de l’oie géant.